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Le lien entre les vertèbres et les organes
A l’intérieur du ventre, les viscères sont accolés les uns aux autres grâce aux fascias (tissus d’accolement entre les organes). Ce lien entre les différents composants des cavités thoracique, abdominale et pelvienne implique qu’une tension ou une contrainte sur un viscère se transmet comme une onde à tout ce qui le lie. Ainsi, si un organe fonctionne moins bien et qu’il reçoit des contraintes inappropriées, tout ce qui l’entoure sera impacté et c’est l’ensemble de la mécanique thoracique, digestive, pelvienne qui sera altérée (dérèglement du transit intestinal, ballonnement, dysménorhées …).
Ces fascias suspendent les viscères dans le ventre en s’accrochant sur la colonne vertébrale. Ils ont deux fonctions principales : ils représentent à la fois un moyen de fixation et de soutient de l’organe lui permettant ses mouvements nécessaires à la digestion et également un moyen de nutrition de l’organe en acheminant le sang jusqu’à ces derniers grâce aux vaisseaux qui tapissent les fascias.
Si une vertèbre dans le bas du dos à des difficultés à se mobiliser, le fascia inséré sur celle-ci suivra les mêmes contraintes que la vertèbre restreinte et pourra ainsi offrir que très peu de mouvement à l’organe relié. Vient alors l’apparition de différents symptômes digestifs.
Inversement, l’irritation d’un organe se répercute sur les organes avoisinants par l’intermédiaire des fascias. Un enraidissement de ces fascias pourra perturber la mécanique vertébrale.
De plus, à partir de la colonne vertébrale, des nerfs émergent et envoient des messages aux organes thoraciques, digestifs et pelviens afin de leur assurer un fonctionnement optimal. Ainsi, le blocage d’une vertèbre peut entraîner la compression du nerf qui en émerge et devient alors un obstacle à la destination des messages nerveux. Le fonctionnement du corps dépend alors également de la colonne vertébrale.
Les nerfs permettant aux viscères de fonctionner en situation de stress sont essentiellement situés dans les différents niveaux de la colonne vertébrale tandis que ceux responsables de la relaxation résident surtout au niveau du crâne et du sacrum.
En conclusion, l’approche holistique de l’ostéopathie permet d’expliquer que le siège d’une douleur n’est pas forcément l’endroit du blocage.
Les connexions fasciales et neurologiques entre la colonne vertébrale et les viscères permettent donc de mieux comprendre l’étiologie de nombreuses douleurs qu’elles soient physiques ou psychiques.